A partir de quel âge peut-on se faire opérer de la myopie ?

Publié le 28 août 2024 .

Chirurgie réfractive

La myopie est l’un des troubles visuels les plus courants dans le monde et est en augmentation ces dernières années (mode de vie, écrans, etc..). Elle affecte des millions de personnes, réduisant leur capacité à voir clairement les objets éloignés sans l’aide de lunettes ou de lentilles de contact. Si la myopie peut être corrigée par ces aides visuelles, beaucoup de personnes envisagent une solution plus permanente : la chirurgie réfractive.
Cet article explore l’âge minimum recommandé pour une chirurgie réfractive, les facteurs à prendre en compte avant de prendre une telle décision, ainsi que les différentes techniques disponibles pour traiter définitivement la myopie.

Opération de la myopie : quel âge ? | Dr Grasswill | Strasbourg

Quel est l’âge minimum pour une chirurgie de la myopie

L’une des questions fréquentes concernant cette option est de savoir à quel âge il est approprié de se faire opérer de la myopie. Et en effet, l’âge est un facteur clé dans la décision d’effectuer une chirurgie réfractive pour corriger la myopie. En général, les chirurgiens ophtalmologistes recommandent d’attendre que le développement de l’œil soit terminé avant de procéder à une opération. Ce critère est essentiel pour garantir la stabilité de la correction et minimiser le risque de complications post-opératoires.

Le développement de l’œil humain continue tout au long de l’enfance et de l’adolescence. Avant l’âge adulte, les changements physiologiques de l’œil, tels que l’élongation du globe oculaire, peuvent encore modifier la myopie. Une intervention chirurgicale effectuée trop tôt pourrait donc nécessiter des ajustements ultérieurs, si la myopie continue à progresser après l’opération. L’objectif est d’intervenir lorsque la correction de la myopie est stable, c’est-à-dire lorsque la vue ne se détériore plus d’année en année.
En règle générale, nous recommandons de ne pas envisager une chirurgie réfractive avant l’âge de 21 ans, lorsque la plupart des jeunes adultes ont alors atteint une stabilisation de leur myopie.

Il existe toutefois des exceptions à cette règle.
Dans certains cas spécifiques, une chirurgie réfractive peut être envisagée avant l’âge de 21 ans, en général pour des raisons d’orientation professionnelle (militaires, police, gendarmerie, pompiers …).
Rarement la chirurgie peut s’envisager avant 18 ans, par exemple pour des raisons médicales ou dans des situations où la myopie est très forte et entrave considérablement la qualité de vie. Cependant, ces cas sont rares et nécessitent une évaluation très rigoureuse des risques et des bénéfices.

Quels sont les facteurs à prendre en compte avant une chirurgie réfractive ?

La décision de procéder à une chirurgie réfractive ne repose pas uniquement sur l’âge. D’autres facteurs doivent être minutieusement évalués pour garantir le succès de l’opération et la satisfaction du patient.

Stabilité de la vision

La stabilité de la vision est un prérequis fondamental. Avant d’envisager une chirurgie, il est recommandé que la correction de la myopie soit stable pendant au moins un à deux ans. Une évolution continue de la myopie après l’opération pourrait réduire l’efficacité de la correction et nécessiter des interventions supplémentaires. C’est pourquoi j’insiste sur l’importance de suivre l’évolution de la vue sur une période prolongée avant de prendre une décision.

Venez avec vos anciennes ordonnances de correction lunettes et/ou lentilles, ou mieux, venez avec votre ancien dossier médical !

Santé oculaire générale

La santé oculaire du patient doit être évaluée de manière exhaustive avant de programmer une chirurgie réfractive. Des conditions telles que le kératocône (une déformation de la cornée), la sécheresse oculaire sévère, ou d’autres anomalies oculaires peuvent contre-indiquer la chirurgie. Une cornée trop fine, par exemple, pourrait ne pas supporter certaines techniques comme le LASIK. De plus, les maladies oculaires comme le glaucome ou les infections doivent être traitées ou stabilisées avant d’envisager une intervention.

Attentes réalistes et compréhension des risques

Le patient doit avoir des attentes réalistes concernant les résultats de la chirurgie réfractive. Bien que ces interventions puissent considérablement améliorer la vision, elles ne garantissent pas une vision parfaite pour tout le monde. Il est aussi crucial que le patient comprenne les risques potentiels, tels que la sécheresse oculaire persistante, les halos nocturnes, ou les infections post-opératoires. Avant la chirurgie, un bilan complet comprenant des examens approfondis de la cornée, de la rétine, et des autres structures oculaires est indispensable pour évaluer l’éligibilité du patient.

Comment traiter définitivement la myopie ?

La myopie est causée par une anomalie de la forme de l’œil. Elle survient lorsque le globe oculaire est trop long ou que la courbure de la cornée est trop prononcée, ce qui fait que les rayons lumineux convergent devant la rétine au lieu de se focaliser directement dessus. Cela conduit à une vision floue des objets éloignés.
Pour traiter la myopie de manière définitive, plusieurs techniques de chirurgie réfractive existent. Chacune a ses avantages et inconvénients, et le choix dépendra des caractéristiques individuelles de l’œil du patient, de la sévérité de la myopie, et de ses préférences personnelles.

LASIK

Le LASIK (Laser-Assisted in Situ Keratomileusis) est l’une des méthodes les plus populaires pour corriger la myopie. Cette technique consiste à découper un volet dans la cornée, à remodeler la surface sous-jacente avec un laser, puis à repositionner le volet. Le LASIK est réputé pour sa précision et sa récupération rapide. Il convient généralement aux personnes ayant une myopie légère à modérée, avec une cornée suffisamment épaisse.

PKR

La PKR (Photokératectomie Réfractive) est une autre technique utilisée pour corriger la myopie, particulièrement adaptée aux patients ayant une cornée fine. Contrairement au LASIK, la PKR ne nécessite pas de découpage du volet cornéen. Le laser est directement appliqué à la surface de la cornée après avoir retiré l’épithélium, la couche superficielle. La récupération est plus longue et plus inconfortable qu’avec le LASIK, mais les résultats sont comparables.

SMILE

Le SMILE (Small Incision Lenticule Extraction) est une technique plus récente qui corrige la myopie en utilisant un laser femtoseconde pour créer et extraire un lenticule de tissu cornéen. Cette technique ne nécessite pas de découper un volet. Le SMILE est particulièrement recommandé pour les myopies modérées à sévères.

Attention, il ne permet pas de traiter l’astigmatisme et les reprises ou retraitements sont plus compliqués.

Les IMPLANTS : PHAKES, ICL, PRELEX

Le principe est de mettre en place une lentille à l’intérieur de l’œil. En avant du cristallin pour les ICL phakes et à la place du cristallin dans le cas du PRELEX. Tous les défauts réfractifs sont corrigeables avec cette technique.

Ces implants sont réservés aux défauts ne pouvant être corrigés par laser Excimer (souvent de fortes myopies).

Le choix de la technique dépendra de plusieurs facteurs, tels que l’épaisseur de la cornée, la sévérité de la myopie, et les préférences du patient en termes de récupération et de confort.

  • Le LASIK offre une récupération rapide et une grande précision, mais n’est pas recommandé pour les cornées fines
  • La PKR, bien que plus inconfortable en post-opératoire, est une excellente option pour ces patients
  • Le SMILE, quant à lui, combine les avantages d’une procédure minimalement invasive avec une récupération relativement rapide mais ne permet pas de traiter l’astigmatisme
  • Les IMPLANTS sont réservés aux contre indications aux traitement laser

Le Docteur GRASSWILL, à Strasbourg, pratique l’ensemble de ces techniques et saura vous informer et vous accompagner. N’hésitez pas à prendre rendez-vous.

Article rédigé par Le Dr Grasswill

Le Dr Cédric Grasswill est un chirurgien ophtalmologiste spécialiste des troubles de la vision. Depuis plusieurs années, il intervient dans différents établissements de la région Strasbourgeoise.